On les M toutes !

1957/FIN 1960

La toute première "17M". 1957-59, série 1

Il s'agit d'un modèle encore peu répandu en France, sa présence lors des expositions hexagonales suscite toujours l'étonnement; bon nombre de personnes ne sachant pas qu'une Taunus pouvait présenter une forme aussi tourmentée, d'où son surnom de "Barock Taunus" en Allemagne. Le break P2 est probablement l'un des plus beaux de la série "M". La 17M est dotée d'un nouveau moteur de 1,7l extrapolé du 1,5l de la 15m "G4".

1960/1964

Révolution de la ligne "coup de vent"

Evolution mécanique de la P2, cette auto rompt totalement avec le style en vogue à l'époque, ses formes aérodynamiques et lisses, appelées ligne "coup de vent", sont novatrices (phares ovales, pare brise à double courbures...).

Les stylistes avaient pour consigne de jouer la carte de l'innovation... le but est largement atteint. A sa sortie elle est unanimement saluée par la presse pour son originalité et son élégance. D'emblée le modèle plait au public, notamment auprès de la gent féminine.

Cette Taunus a percé sur le marché français au seuil des années 60 : un succès tel qu'entre septembre et décembre 1960 on comptabilise déjà 1000 immatriculations et elle sera la voiture la plus importée en France en 1961.

Il en ressort que cette 17M va installer durablement la réputation des futures Taunus : par la robustesse de son moteur et par l'extrême souplesse des passages de vitesses. En effet, la boîte est très agréable, point fort que l'on retrouvera sur d'autres Taunus M. Les chiffres de production pour la P3 (toutes versions confondues) ont atteint le nombre de 665.000 exemplaires sur 4 ans.

1962/1966

1ère traction avant de Ford

A l'origine, elle devait être produite à Louisville dans le Kentucky et vendue aux USA, après des études de marché négatives, elle est confiée à la filiale allemande qui a participé à sa conception. Le projet "Cardinal" devient la 12m (P4). C'est la première traction avant de la marque. En Europe elle a fait une belle carrière sous la forme des 1,2l. Standard et 1,5l. TS.

1964/1967

Du beau de Cologne !

C'est en octobre 1964 au salon de l'Auto à Paris que Ford dévoile au grand public français le projet 5 (P5).
La ligne "coup de vent" a évolué, donnant une voiture plus "cossue". Sous le capot tout change, les 4 cylindres en ligne ont été remplacés par des V4 et V6 !
La première P5 mise sur le marché français fut le modèle deux portes équipé d'un nouveau V6 deux litres, sous l'appellation 20m.
Vinrent ensuite les versions quatre portes, la finition haut de gamme TS et le très élégant coupé sans montant. Sans oublier la 17 M... Si extérieurement rien ne change, les V4 sont présents et l'acheteur a le choix entre la version Standard (1,5l.) et Super (1,7l.).

1966/1970

Le cubisme made in Cologne !

L'expérience Taunus traction avant est reconduite avec la série P6 pendant quatre années où les évolutions ont été nombreuses, allant du petit détail à des changements plus importants tant du point de vue motorisation qu'équipements intérieurs par exemples.
Pour rajouter à la complexité, Ford a sorti sous la même appellation deux modèles qui se ressemblent extérieurement à première vue mais avec des nuances pourtant bien tranchées !
La motorisation se caractérise par des V4 de cylindrées allant du 1,2 litre jusqu'au 1,7 litre ! Pas moins de 17 variations composent cette famille pour le moins tourmentée...

1967/1968

Incompréhension stylistique !

A partir de l'été 1967 Ford lance la P7 pour succéder aux modèles P5. Les 17m et la 20m ont une face avant et arrière qui leurs sont propres, les formes rectangulaires sont de rigueur et le style de carrosserie amorcé en 1966 avec la P6 est nettement confirmé. Cependant Ford doit se rendre à l'évidence : ce nouveau modèle ne connait pas le succès commercial escompté ...

Outre les railleries du genre "Ford a construit une Opel", les ventes sont un échec. Si bien qu'après 156.000 exemplaires produits, une décion s'impose: en été 1968 la redessiner s'avère être la solution, d'où la naissance d'une nouvelle P7 (maintenant baptisées rétroactivement P7a et P7b pour les différencier).

1968/1971

Le retour de la ligne Taunus !

Les ingénieurs de Cologne ont apporté des modifications à la ligne en opérant un savant dosage entre courbes et aspect rectangulaire.

Les feux arrières retrouvent une disposition verticale. Tous les pare-chocs abandonnent le style rectiligne. L'intérieur est légèrement revu et corrigé.

L'acheteur traditionnel de Taunus a retrouvé l'air de famille apprécié des années 1964-67.

Les ventes ne tardent pas à repartir à la hausse : 545.000 exemplaires seront construits entre août 1968 et décembre 1971. Il ne faut parfois pas grand chose pour faire fuir ou revenir le client.